L’ACTS (Advanced Crew Transportation System), renommé CSTS (Crew Space Transportation System), est un système de transport d’équipage étudié en étroite collaboration entre l’Agence spatiale européenne (ESA) et l’Agence spatiale russe (Roskosmos) qui a pour objectif de concevoir un véhicule spatial pour les opérations en orbite terrestre basse, comme les opérations de desserte de la Station spatiale internationale (ISS), mais qui serait aussi utilisable pour l’exploration de la Lune et au delà.
Le projet CSTS à été conçu comme une base stratégique pour conserver l’autonomie des programmes de présence humaine dans l’espace des Européens et des Russes et pour répondre à la NASA, qui a annoncé que le vaisseau Orion, successeur de la Navette Spatiale, sera développé sans la participation de partenaires étrangers.
L’ACTS succède au projet Kliper (ou Clipper), envisagé depuis l’an 2000 pour remplacer Soyouz, mais qui était trop ambitieux financièrement pour la Russie. En 2005 le refus de l’Europe de participer au développement de Kliper signa l'arrêt net de son développement, mais la Russie garde ce projet dans ses cartons pour l'après ACTS/CSTS. Les ambitions initiées avec Kliper sont donc revues à la baisse et l’ACTS devient CSTS, alors envisagé comme un Soyouz amélioré.
Le CSTS est actuellement en phase d’étude initiale pour 18 mois, depuis septembre 2006 jusqu’au printemps 2008. Le résultat de cette étude est prévu au conseil ministériel européen fin 2008. D’après un porte-parole de l’ESA, la JAXA, l’agence spatiale japonaise s’est récemment associée au projet. Certaines rumeurs font état d'une possible collaboration avec l'agence spatiale canadienne ou encore avec l'Inde.
En l’état actuel des études le CSTS ou Euro-Soyouz, serait composé des 3 éléments suivants :
- un module orbital ou module d’habitation européen, basé sur la structure du Laboratoire européen Columbus (ISS) ;
- une capsule de rentrée atmosphérique russe, basée sur celle du Soyouz qui a depuis longtemps fait ses preuves, aggrandie pour un équipage de 6 ;
- un module de propulsion européen, basé sur celui de l’ATV.
Des "fuites" récentes (janv 2008) en provenance de personnels de l'ESA font cependant état d'un changement d'orientation en faveur d'une capsule conique type Apollo, prévue pour 6 spationautes, associée à un module de propulsion ou module de services mais en faisant en revanche l'impasse sur le module orbital, afin d'alléger le véhicule ainsi que son budget !
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